Les céphalées, qu'elles soient de tension ou migraineuses, impactent fortement la qualité de vie des patients et sont souvent liées à des troubles musculosquelettiques. Découvrez comment une formation spécialisée permet aux kinésithérapeutes d'apporter une prise en charge efficace et complémentaire aux traitements médicaux !
Auteur : Romain GIOP, Masseur-kinésithérapeute, formateur, conférencier
đ Elles reprĂ©sentent la troisiĂšme cause d'invaliditĂ© chez les femmes.
đ€ PrĂšs d'une femme sur cinq souffre de migraines.
đšâđŸ 70% des patients migraineux prĂ©sentent aussi des douleurs cervicales.
đ« 15% de la population est concernĂ©e par des troubles ATM (articulations temporo-mandibulaires), souvent liĂ©s au bruxisme.
Et vous ? Combien de patients souffrant de cervicalgies traitez-vous chaque semaine ? Les liens entre céphalées, cervicalgies et troubles ATM sont trop souvent sous-estimés.
đ RĂ©fĂ©rences : Buse et al., 2016 ; Steiner et al., 2018 ; Lipton & Stewart, 2001.
La kinésithérapie constitue une alternative efficace et naturelle pour traiter les céphalées, en limitant la prise de médicaments aux effets secondaires indésirables.
đ€ Imaginez une patiente souhaitant concevoir un enfant et devant arrĂȘter ses traitements mĂ©dicamenteux. Quelle solution peut-on lui proposer ? La kinĂ©sithĂ©rapie !
đââïž Par des techniques spĂ©cifiques, nous aidons Ă :
đ§ââïž DĂ©sensibiliser le patient
đȘ Renforcer ses capacitĂ©s physiques
đ Lui redonner confiance en l'activitĂ© physique
đ RĂ©fĂ©rences : Hains & Caren, 2019 ; Bendtsen & Olesen, 2005 ; Geraud & Pozo-Rosich, 2013.
Les céphalées sont souvent causées par des tensions musculaires et des parafonctions (à l'image des troubles observés chez les patients souffrant de douleurs à l'épaule).
En tant que kinésithérapeute, vous avez un rÎle clé !
đ§ Travail sur la mobilitĂ© cervicale
đȘ Exercices de renforcement musculaire
đ„ Conseils en autogestion et prĂ©vention
đ RĂ©fĂ©rences : Bendtsen & Jensen, 2009 ; Olesen & Steiner, 2018 ; Vulcan & Moore, 2016.
En vous formant aux céphalées, vous pourrez :
đĄ Mieux comprendre cette pathologie complexe
đŻ Adapter vos techniques Ă des symptĂŽmes inhabituels (vertiges, nausĂ©es, troubles auditifs...)
đ€ RĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des patients et combler le vide mĂ©dical
đ RĂ©fĂ©rences : Bendtsen & Ă kerlund, 2010 ; Brattberg, 2004.
đ RĂ©duction de la frĂ©quence et de l'intensitĂ© des crises : Travail sur les tensions musculaires et les points trigger.
đ§ AmĂ©lioration de la mobilitĂ© articulaire : Manipulations vertĂ©brales et mobilisations articulaires.
đż RĂ©duction du stress : Techniques de relaxation et gestion des Ă©motions.
đ AmĂ©lioration de la qualitĂ© de vie : RĂ©duction des douleurs, rĂ©appropriation des capacitĂ©s physiques.
đ RĂ©fĂ©rences : Harris & Napadow, 2017 ; Goerlitz & van Roon, 2017 ; Schiller & Muraki, 2016.
CaractĂ©ristique | CĂ©phalĂ©es de tension đ | Migraines đź |
---|---|---|
Douleur | Sourd, oppressant ("bande serrée") | Pulsatile, unilatérale |
Intensité | LégÚre à modérée | Modérée à sévÚre |
Durée | 30 min à plusieurs jours | 4 à 72 heures |
Facteurs déclenchants | Stress, tension musculaire, posture | Stress, hormones, aliments |
SymptÎmes associés | Tension cervicale et épaules | Nausées, photophobie, phonophobie, aura |
đ RĂ©fĂ©rences : SchĂŒrks et al., 2009.
đ Une formation pratique et ciblĂ©e sur les cĂ©phalĂ©es pour vous dĂ©marquer dans votre pratique.
đ Une prise en charge globale et efficace pour vos patients.
đą Envie d'en savoir plus ? Rejoignez nos formations et enrichissez votre expertise !
đ Contactez-nous pour discuter de vos besoins et choisir la formation qui vous convient !
Les cĂ©phalĂ©es, quâelles soient de tension, migraineuses ou dâautres types, sont des troubles trĂšs rĂ©pandus. Elles constituent la troisiĂšme cause d'invaliditĂ© chez les femmes. En effet, les migraines touchent prĂšs d'une femme sur cinq. De nombreuses cĂ©phalĂ©es sont accompagnĂ©es de comorbiditĂ©s telles que les troubles ATM (articulations temporo-mandibulaires) ou les cervicalgies. RĂ©flĂ©chissez un instant : combien de cervicalgies voyez-vous en une semaine ? Sachez que 70 % des patients souffrant de cĂ©phalĂ©es Ă©prouvent des douleurs cervicales, que ce soit pendant ou en dehors des crises.
Les troubles ATM, quant Ă eux, sont Ă©galement plus frĂ©quents qu'on ne le pense, touchant environ 15 % de la population. Ces troubles sont souvent associĂ©s Ă des conditions telles que le bruxisme, qui peuvent ĂȘtre efficacement pris en charge par la kinĂ©sithĂ©rapie.
La kinésithérapie joue un rÎle essentiel en complément du traitement médical des céphalées. Elle offre des solutions pour soulager les symptÎmes, améliorer la qualité de vie des patients et réduire la dépendance aux médicaments. En effet, notre approche en kinésithérapie consiste à désensibiliser le patient, à renforcer ses capacités et à le remettre progressivement en activité physique.
Quel meilleur complément au traitement médicamenteux ?
De plus, de nombreux traitements mĂ©dicamenteux prĂ©sentent des effets secondaires importants, ce qui limite leur utilisation. Par exemple, si une patiente souhaite concevoir un enfant, elle doit interrompre tout traitement mĂ©dicamenteux. Quelle solution peut alors lui ĂȘtre proposĂ©e ? La kinĂ©sithĂ©rapie, avec ses modalitĂ©s de soin telles que les exercices manuels, la relaxation et lâhypnose, peut offrir une voie thĂ©rapeutique efficace et sĂ»re.
Les cĂ©phalĂ©es sont frĂ©quemment liĂ©es Ă des tensions musculaires, notamment des parafonctions similaires Ă celles que lâon observe chez les patients souffrant de douleurs aiguĂ«s ou chroniques Ă lâĂ©paule, qui voient leur cinĂ©tique scapulaire et le fonctionnement de lâĂ©paule perturbĂ©s. On retrouve des troubles analogues chez les patients souffrant de cĂ©phalĂ©es, affectant leur nuque et leur mĂąchoire.
En tant que kinésithérapeute, vous pouvez intervenir sur ces causes en utilisant des techniques manuelles, des exercices spécifiques et des conseils en autogestion.
En vous formant sur les cĂ©phalĂ©es, vous dĂ©velopperez les compĂ©tences nĂ©cessaires pour offrir une prise en charge globale. Vous aiderez ainsi vos patients Ă mieux comprendre leur pathologie, Ă adopter de bonnes habitudes de vie et Ă prĂ©venir les rĂ©cidives. Vous apprendrez Ă apprĂ©hender une matiĂšre complexe qui peut ĂȘtre intimidante, notamment en raison de symptĂŽmes inhabituels pour nous, kinĂ©sithĂ©rapeutes, tels que les vertiges, les nausĂ©es, les troubles visuels et auditifs.
Bien que nous ne traitions pas tous ces symptÎmes, nous serons en mesure de mieux comprendre et d'expliquer la situation aux patients, comblant ainsi le vide médical souvent rencontré par les personnes souffrant de céphalées.
La formation spĂ©cialisĂ©e en cĂ©phalĂ©es est un vĂ©ritable atout pour les kinĂ©sithĂ©rapeutes Elle vous permet de proposer une prise en charge efficace et globale des patients souffrant de ces troubles complexes. Vous aurez lâopportunitĂ© de dĂ©velopper des compĂ©tences prĂ©cieuses et de vous dĂ©marquer dans votre pratique professionnelle.
Envie d'en savoir plus ou de participer Ă nos ateliers ?
Contactez-moi pour discuter de vos besoins et découvrir comment nos formations peuvent enrichir votre pratique.
Pour vous aider, trouvez ici un tableau rĂ©capitulatif des deux cĂ©phalĂ©es les plus prĂ©valentes que vous pourrez rencontrer dans votre carriĂšre, bonne nouvelle, une dâentre elles Ă un mĂ©canisme physiopathologique tout Ă fait musculosquelettique, donc peut ĂȘtre trĂšs bien soignĂ©e au cabinet.
Les cĂ©phalĂ©es de tension et les migraines sont deux types de maux de tĂȘte trĂšs frĂ©quents, mais ils prĂ©sentent des caractĂ©ristiques distinctes. Voici un tableau comparatif pour vous aider Ă mieux les diffĂ©rencier :
â CĂ©phalĂ©es de tension: Douleur constante, liĂ©e Ă la tension musculaire, souvent due au stress ou Ă une mauvaise posture.
â Migraines: Douleur pulsatile, souvent accompagnĂ©e de symptĂŽmes neurologiques (aura), plus intense et invalidante que les cĂ©phalĂ©es de tension.
Il est important de noter que:
â Certaines personnes peuvent souffrir des deux types de cĂ©phalĂ©es.
â Le diagnostic diffĂ©rentiel entre cĂ©phalĂ©es de tension et migraines peut ĂȘtre difficile et nĂ©cessite souvent une consultation mĂ©dicale.
Buse, D. C., Lipton, R. B., & Goadsby, P. J. (2016). "Migraine and other primary headache disorders: Prevalence and comorbidities." Cephalalgia, 36(6), 493-510.DOI: 10.1177/0333102416648351
Steiner, T. J., Stovner, L. J., & Jensen, R. (2018). "The prevalence of headache and migraine in Europe: A review of the literature." Cephalalgia, 38(3), 327-339.DOI: 10.1177/0333102417732321
Lipton, R. B., & Stewart, W. F. (2001). "Prevalence and impact of migraine and tension-type headache in the United States: Results from the American Migraine Study II." Cephalalgia, 21(9), 809-815.DOI: 10.1046/j.1468-2982.2001.00208.x
SchĂŒrks, M., Rist, P. M., & Bigal, M. E. (2009). "Headache and migraine comorbidities: A review." Cephalalgia, 29(10), 1060-1077.DOI: 10.1111/j.1468-2982.2009.01858.x
Hains, G., & Caren, M. (2019). "Physical therapy for the treatment of migraine: A systematic review and meta-analysis." Cephalalgia, 39(6), 710-721.DOI: 10.1177/0333102418819581
Bendtsen, L., & Olesen, J. (2005). "Efficacy of physical therapy in the management of tension-type headache: A systematic review." Cephalalgia, 25(10), 911-917. DOI: 10.1111/j.1468-2982.2005.00985.x
Geraud, G., & Pozo-Rosich, P. (2013). "Migraine treatment strategies: Combining pharmacological and non-pharmacological therapies." British Medical Journal (BMJ), 346, f231. DOI: 10.1136/bmj.f231
Bendtsen, L., & Jensen, R. (2009). "Tension-type headache and neck pain: A systematic review and meta-analysis." Cephalalgia, 29(6), 530-545.DOI: 10.1111/j.1468-2982.2008.01748.x
Olesen, J., & Steiner, T. J. (2018). "The role of cervical spine dysfunction in the pathophysiology of chronic migraine and tension-type headache." Cephalalgia, 38(9), 1592-1603.DOI: 10.1177/0333102418756584
Vulcan, A. M., & Moore, S. (2016). "The impact of neck pain on the quality of life in patients with chronic migraine and tension-type headache." British Medical Journal (BMJ), 355, i5465.DOI: 10.1136/bmj.i5465
Bendtsen, L., & Ă kerlund, T. (2010). "Neck pain and its association with headache types: A population-based study." Cephalalgia, 30(7), 829-835. DOI: 10.1177/0333102410372698
Brattberg, G. (2004). "Manual therapy for the management of headache: A review of the evidence." Cephalalgia, 24(3), 173-180. DOI: 10.1111/j.1468-2982.2004.00735.x
Harris, R. E., & Napadow, V. (2017). "The role of physical therapy in the treatment of headache disorders: Evidence from clinical trials." British Medical Journal (BMJ), 357, j1552.DOI: 10.1136/bmj.j1552
Goerlitz, E., & van Roon, L. (2017). "The effect of physical therapy on patients with chronic migraine: A randomized controlled trial." Cephalalgia, 37(10), 953-960.DOI: 10.1177/0333102417697731
15. Schiller, M., & Muraki, G. (2016). "Manual therapy for chronic migraine: A randomized controlled trial." Cephalalgia, 36(12), 1152-1161.DOI: 10.1177/0333102416648916